Maire d’une ville de banlieue parisienne depuis plus de 15 ans, dans l’Essonne, Nicolas Dupont-Aignan connaît bien la problématique de l’insécurité dans notre pays.
Parfois caricaturé d’élu « répressif », il y mène au contraire une politique mêlant contrôles et sensibilisation des populations. Ainsi, il a ainsi instauré depuis 2001 un couvre-feu pour l’ensemble des mineurs de moins de 13 ans. Les contrevenants sont raccompagnés à leur domicile et les parents convoqués au commissariat dans un but éducatif et préventif. Il s’agit simplement de leur rappeler leurs responsabilités parentales - chacun étant susceptible de les oublier pour un temps.
Et les résultats sont sensibles. Et d’ailleurs, quel meilleur chiffre que celui exprimé par les urnes, témoin de l’adhésion populaire ? Aussi Nicolas Dupont-Aignan a-t-il été réélu au premier tour de chacune des deux dernières élections municipales avec 76,15% (2001) et 79,70% (2008) des voix, réalisant parmi ses meilleurs scores dans les quartiers dits difficiles.
C’est bien la preuve que les Français souhaitent entendre le langage de la vérité et du bon sens, et qu’ils attendent avant tout que l’ordre public soit rétabli sur le territoire. En deux mots comme en cent, les citoyens ont assez des beaux discours, des bons sentiments et du double langage dévastateur qui profitent à quelques-uns tout en les laissant, eux, dans les plus grandes difficultés. Car ce sont eux, les plus seuls et les plus démunis, qui pâtissent le plus directement et le plus violemment de l’insécurité.
Plus largement, ils souhaitent que les responsables politiques s’attaquent aux causes de la délinquance et du crime à l’échelle nationale, telles que le chômage de masse, l’immigration non maîtrisée, l’impunité totale et la faillite judiciaire.
Nicolas Dupont-Aignan fait partie de ces élus responsables et conscients du quotidien de nos concitoyens dans les villes de banlieue. Fort de son expérience municipale, il propose des politiques nationales radicales telles que :
l’application d’une sanction réelle pour chaque infraction grave.
Debout la République avait, à ce sujet, proposé à l’Assemblée Nationale un amendement destiné à supprimer les remises de peine automatiques, que l’UMP et le PS avaient – ensemble – rejeté.
Un tel amendement était pourtant salutaire. En effet, en vertu de la loi Perben de 2004, il existe une remise de peine automatique de trois mois pour la première année d’incarcération et de deux par année suivante, à laquelle s’ajoutent des remises de peine supplémentaires aisément accessibles (à raison de trois mois par année d’incarcération) - sans même parler de la libération conditionnelle. La conjonction de ces trois dispositifs, qui n’existe dans aucun autre pays au monde, conduit ainsi à ce qu’un détenu criminel condamné à dix ans de prison (ce qui n’est envisageable que pour un crime particulièrement grave) est libérable au bout de quatre ans et libéré en moyenne au bout de six !
De même, la récente loi pénitentiaire conduit en pratique à un aménagement quasi-automatique de la peine de tout condamné jusqu’à 2 ans de prison ferme pour lui éviter à tout prix l’incarcération ! Or, pour être condamné à 2 ans de prison ferme, il faut soit avoir commis un délit grave, soit être un multiréitérant.
le recours aux travaux d’intérêt généraux.
une plus grande responsabilité et indépendance des magistrats.
des moyens pour le budget de la justice plutôt que pour le bouclier fiscal.
l’utilisation des casernes désaffectées à des fins carcérales en attendant la création de 20 000 nouvelles places de prison (à titre d’exemple, le Royaume-Uni en a 22 000 de plus que la France !)
le gel de la Révision générale des politiques publiques (RGPP), au moins dans ses modalités portant suppression de plusieurs centaines de postes en 2010 dans la police (environ 4200) et la gendarmerie (environ 3800).
le rétablissement des contrôles à nos frontières pour une période transitoire, afin de mettre un terme à l’Europe-passoire qui aggrave considérablement le problème de la délinquance dans notre pays, notamment en Ile-de-France. Il ne s’agit pas là d’assimiler délinquance et ressortissants étrangers, mais d’assumer la triste réalité selon laquelle la population immigrée ne dispose que de peu de ressources et s’installe dans des quartiers cristallisant la relégation sociale, le sous-emploi et le travail dissimulé.
le contrôle rigoureux des attributions de prestations sociales car elles constituent un véritable appel d’air. Ainsi l’aide médicale d’Etat, à laquelle recourent les immigrés clandestins, qui coûte plus de 500 millions d’euros par an à la collectivité.
Au lieu d’accuser d’une même voix ceux qui mettent ces sujets sur le tapis de "populistes", l’UMPS ferait mieux de comprendre que c’est sa gestion catastrophique des priorités des Français qui met actuellement le pays à feu et à sang, ce qui constitue le terreau idéal de tous les extrémismes, qu’ils soient politiques ou religieux.
Ces mêmes élus ont préféré, pendant des années, acheter la paix sociale en laissant vivre les trafics en tous genres dans les quartiers, avec pour seules victimes collatérales des habitants désemparés et instrumentalisés dans les deux sens (mouvement anti-raciste des années 80 puis diabolisation de l’islam aujourd’hui).
Les différentes interventions coup-de-poing de ces dernières années, dans les zones de non-droit, ne constituent qu’un pis-aller à une véritable politique publique et ne relèvent que de la politique spectacle. Ces interventions peuvent être nécessaires mais ne sont pas suffisantes.
Aussi faut-il que l’Etat central soit exemplaire, change son fusil d’épaule et stoppe son déni de la réalité des faits. Le gouvernement ne peut se féliciter de ses bilans en matière de sécurité alors que Grenoble et Saint-Aignan ont été mis à sac. Il doit réagir et infléchir sa politique en matière de sécurité.
Pour ce faire, il doit augmenter les effectifs des forces de l’ordre et assurer le financement des moyens nécessaires au bon accomplissement de leur mission. A défaut, le rapport de force risque de s’inverser au profit des bandes organisées et, aux vues de la quantité de forces de police mobilisées pour un seul quartier à Grenoble, il est fort à parier que le pays ne résisterait pas à un embrasement général.
Des politiques publiques efficientes existent.
Elles ne relèvent ni de la conjoncture, ni du spectacle, et encore moins de la multiplications des déplacements du Ministre de l’Intérieur.
Elles doivent, à l’inverse, s’inscrire dans la durée, être raisonnablement préparées et disposer des moyens nécessaires. Elles doivent également faire appel au sens responsable des parents et familles, comme le démontre l’expérience municipale yerroise.
Il n’y va en aucun cas du populisme, mais de la simple prise en compte des aspirations de nos concitoyens, et nous souhaitons que le gouvernement agisse dans cette voie.
M. Didier Vasseur
Secrétaire Départemental DLR pour la Seine-Saint-Denis (93)
Ancien Maire-Adjoint de Villepinte et Membre du Comité Directeur de l’Union Villepintoise